Mes premiers appareils photos

appareil photo gilles deschamps

Mon premier appareil photo

Bonjour. Je me présente : je m’appelle Gilles Deschamps, j’ai cinquante ans et je suis photographe depuis maintenant… en fait peut-être depuis toujours. D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours vu quelqu’un pratiquer la photographie.

Tout d’abord mon Grand-père qui avait toujours son réflex rivé à l’œil à chaque fête de famille. Il ne manquait jamais une occasion d’immortaliser un dîner. Ensuite il y avait mon père qui, lui, faisait de la photo beaucoup plus travaillée, mais en pur amateur. Je le revois entrain d’installer le mini labo Noir et blanc dans la petite salle de bain de notre 78 mètres carrés familial. Il passait des heures à développer les images qu’il avait prise. Que ce soit dans la nature, lors d’une course automobile ou encore un portrait de ma mère, ma sœur ou moi. Forcément pour l’anniversaire de mes dix ans j’ai eu un appareil photo. C’était un Kodak avec des cassettes en guise de pellicules. On aurait dit des jumelles de théâtre quand on le tenait d’une main. Avec lui je forgeais mes premières armes et mes premiers paysages. Je me rappelle du compliment du photographe de ma grand-mère : « A 10 ans faire des cadrages comme ça… chapeau ». En y repensant je pense que s’était surtout pour ne pas perdre une cliente. Mais le fait est que 40 ans plus tard, je m’en rappelle encore.

appareil photo Kodak télé extra 42

Mon vrai premier appareil

A douze ans j’en ai eu un vraiment digne de ce nom. Il ressemblait à un Leica : c’était un Ricoh avec une mise au point télémétrique. En fait ma famille, qui me servait de cobaye, n’en pouvait plus tellement ils en avaient marre de me voir surgir avec mon précieux boitier dés qu’ils faisaient quelque chose. Mon père de son côté m’enseignait les rudiments de la chambre noire. Le développement des films « 24×36 », le passage dans le révélateur et le fixateur des papiers photos n’avaient plus de secret pour moi. Les jeunes d’aujourd’hui ne pourront jamais comprendre ce que l’on éprouve quand on est penché au dessus d’un bac rempli de révélateur. Que l’on y dépose une feuille maculée de blanc au préalable insolée sous l’agrandisseur. Et que l’on attend petit à petit que l’image apparaisse. Pendant les 20 ans où j’ai développé moi-même mes noirs et blancs, j’ai toujours eu la même sensation de magie. Vous êtes dans cette ambiance particulière. Juste éclairé par une ampoule jaune-vert qui a remplacé les ampoules rouges du début et le miracle se produit. Quand le visage de la personne photographiée se dessine petit à petit, vous êtes en apnée. Puis la totalité des traits de celle-ci se forme et une sublime photo apparaît. On croit toujours qu’elle est sublime dans cette atmosphère un peu spéciale et ésotérique 🙂

appareil photo Ricoh 500 GX

Mon premier Réflex

Vers mes quatorze ans j’ai bien entendu voulu passer au réflex. Comme mon père avait un Mamiya, j’en ai choisi un aussi. Avec ce boitier j’ai photographié tous les rallyes automobile de ma région pendant 5 ans.

appareil photo Mamiya ZM Quarts

C’est grâce à ce dernier que ma première photo a paru dans le journal Midi Libre. Je me rappelle de ce jour comme un des plus beau de ma vie. Je rentrais du Lycée en moto, entre midi et deux. Mes parents m’attendaient avec une bouteille de champagne et le fameux journal. Par la suite j’ai eu des parutions bien plus glorieuses, mais aucune ne m’a procuré autant de bonheur…

première photo de Gilles Deschamps